Point final?

Publié le par Marielle

Maëlle a eu deux ans ce samedi. Elle n'était pas avec moi: les hasards du calendrier ont poser sa date anniversaire lors d'un week end chez son père... En début de semaine elle avait eu une angine et je n'avais donc pas, une fois de plus, beaucoup dormi. Mais jeudi elle retournait à la crèche et dormait toutes ses nuits... Mais de mon côté, je tombais malade: également une angine...

Vendredi soir, ma fille est donc partie avec son papa... J'ai eu le coeur gros...si gros de ne pas avoir ma puce le jour de son anniversaire, mais je me consolais. Je ne restais pas longtemps chez moi: je devais aller chercher Jerôme pour un ciné, il fallait que je passe à autre chose.

Nous avons passer une bonne soirée, malgré ma grande fatigue. Du lendemain, j'allais chez le médecin et lui rentrait pour jouer de la guitare. Vers 18h je passais le chercher. Je m'étais faite belle, je voulais passer une bonne soirée. J'avais même envie de l'inviter au resto (d'habitude c'est toujours lui qui paye ;) ).
Je devais faire une course avant. J'étais contente de le voir. Et là, en l'espace d'une heure,la situation s'est dégradée. Je ne pourrais pas dire pourquoi ni comment. Je sais juste, qu'une fois de plus, nous nous sommes disputés, et encore pour des broutilles.
Ces derniers temps, nos relations sont tendues. Les disputes prennent le pas sur les moments agréables. Même s'il y en a encore, ceux ci semblent insuffisants. Il semblerait que l'on ai, chacun de notre côté, un sentiment de frustration, d'insatisfaction.

Ce soir là je l'ai ramener chez lui. Il est partit énervé en claquant la porte de ma voiture. De mon côté, j'étais un peu interdite. J'ai fait la route pour rentrer chez moi de façon mécanique. Une fois la porte de ma maison passée, j'ai enfin pleuré.
Rapidement on s'est joint par téléphone et voilà qu'il me parle qu'il ne sait plus où il en est côté sentiments...

Cela me rappelle cette fin du mois de septembre où j'avais demander un break à Jérôme: je voulais avoir la possibilité de réfléchir au calme. Je ne savais plus où j'en étais, j'étais perdue.
Le mois de septembre, celui des 3 ans de mon fils, aura été très difficile pour moi. Je ne l'avais pas prévu mais je n'étais bien nulle part. Ni avec moi même, ni avec les autres. Le travail devenait une corvée. Et je n'éprouvais plus le moindre désir, ni la moindre envie... Ce sentiment est très dur à expliquer à quelqu'un qui n'a pas connu le deuil d'un enfant. Malgré tout Jérôme a fait de son mieux et j'ai vu ses efforts.
Mais je ne relevais pas la tête et comme il n'a pas accepté ce break, il est partit en taxi avec la plupart de ses affaires, en colère. Pour lui c'était définitif.

Dans la soirée nous nous reparlions. J'étais si paumée! Je ne voulais pas le perdre, mais je ne savais pas si je pouvais continuer comme ca... Je lui ai demandé de revenir car je ne pouvais pas me résoudre à ce que ce soit terminé. C'était trop bête.

Le mois de septembre a aussi été difficile car après avoir ébaucher des projets d'installation (Jerôme avait même visiter une maison de lui même), tout est tombé à l'eau. Il devait être passé en CDI mais l'entreprise est revenue sur sa promesse... L'insatisfaction a grandit. Je me sentais prête à vivre avec lui et il fallait attendre. Bien sur ce n'était pas sa faute, je ne lui en voulait pas, mais cela m'avait grandement affectée.

Depuis ce n'était plus pareil. On s'est peu à peu disputer de plus en plus sans trouver de terrain d'entente. Nos deux caractères assez forts n'arrivaient décidemment pas à s'entendre. Pourtant il y avait des trèves agréables, des moments où je retrouvais mes sentiments, où j'étais sure.... Jusqu'à la prochaine dispute, jusqu'au prochain moment de doute. Ce va et vient perpétuel m'épuisait de plus en plus et comme toujours la fatigue m'empêchait de réfléchir. C'est bien connu: elle est mauvaise conseillère.

J'en revient à ce samedi où finalement je suis passer le chercher. Il a passer la soirée et la nuit chez moi.

Le lendemain, j'éprouvais rapidement un drôle de malaise. Je me sentais revenir au mois d'avril 2007. Mois où j'ai essayer de garder en vain mon mari, où j'ai donner sans recevoir, où j'ai eu le sentiment de me faire du mal inutilement... Ce sentiment ambigüe où on ne sait pas de quel côté va pencher la balance...
La situation est différente en un point: pour Arnaud, je m'accrochais à quelque chose qui n'existait plus depuis longtemps et je le savais . En ce qui concerne Jerôme, j'avais toujours un sentiment d'échange entre nous. Mais celui ci était trop souvent noyé derrière les différends. Nous n'arrivions pas à communiquer.

Alors vers 15h, poussé à prendre une décision, Jerôme a voulu partir. Perdu dans ses sentiments et encouragés par les incompréhensions mutuelles, la rupture devenait la seule solution et j'en convenait (difficilement). On ne pouvait plus continuer dans ses conditions. Il est partit.

Ce soir là j'ai fais semblant. Maëlle a ouvert ses cadeaux. Déjà fatiguée, je n'ai pas trouver la force delui faire son gâteau et ses bougies. Malheureusement elle m'aura vu pleurer. Cette petite puce me demandant ce qui m'arrivait et me disant "câlin" pour me consoler... Et moi de lui expliquer que maman était triste parce que Jérôme était partit et qu'elle ne le verrais plus...

Le lendemain j'essayais de tourner la page. Sous le choc, j'ai pleurer plusieurs fois. Epuisée, je demandais à Maëlle de m'aider, d'être gentille car j'étais triste...
J'envoyais des sms a Jerôme: j'essayais de lui faire dire qu'il ne m'aimait plus. Si c'était le cas, j'avais besoin de l'entendre pour tourner la page (comme j'avais pu le faire avec le père de ma fille). Il ne me l'as pas dit, c'est "compliqué" dans sa tête.
Il ne nous restait que l'option de la séparation momentanée. On convenait de ne plus se voir, ne plus avoir aucuns contacts avant mon retour des vacances, c'est à dire le 3 janvier, afin de faire le point sur nos sentiments.

Aujourd'hui nous sommes mardi et je suis bien sûr toujours autant perdue. J'ai envie de lu parler plusieurs fois par jour. Mon esprit s'agite dans tous les sens. Je cogite dès le lever et jusqu'au coucher, sans pouvoir m'en empêcher. Seul le travail me permet d' "oublier" quelques minutes...
J'y penses encore et encore. Parfois je me dis qu'on peut trouver un terrain d'entente, que les sentiments peuvent être les plus forts et parfois je ne vois que la séparation comme solution...

C'est dur, si dur... Je suis perdue...

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